On appelle “salarié boomerang“ un collaborateur qui décide de quitter son entreprise pour finalement y revenir plus tard. Besoin d’expérience, envie de changement, etc. Les raisons d’un départ en entreprise sont nombreuses. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la porte est définitivement fermée. Réintégrer un ancien salarié dans son entreprise peut même être une grande richesse !
Chez 6TM, depuis 2017, nous avons eu trois salariés boomerang. Nous sommes d’ailleurs très heureux de les compter parmi nous. Avant de les réembaucher, nous nous sommes tout de même posé quelques questions. Je vous partage ici mon retour d’expérience sur le sujet.
Recrutement boomerang : nouvelle tendance qui a ses avantages
Sur les cinq dernières années, 85 % des professionnels RH ont reçu des candidatures d’anciens salariés et 40 % d’entre eux ont donné suite à la moitié des demandes de recrutement*. Des chiffres qui indiquent clairement que le phénomène boomerang est bien présent et qu’il est de plus en plus accepté par les recruteurs. L’effet “trahison“ de la part du salarié qui s’en va n’est donc plus forcément rédhibitoire à une seconde embauche.
Autre avantage, réembaucher un ancien salarié est un gain de temps. Ayant déjà travaillé pour votre structure, il en connaît les valeurs, les codes, l’organisation, les enjeux, etc. Sauf si, bien entendu, il est parti depuis 15 ans ! Là, il y a de fortes chances pour que des changements majeurs aient eu lieu au sein de votre entreprise. En tant qu’employeur vous connaissez ses talents, son savoir-faire et son état d’esprit. Le risque de se tromper et donc de partir sur un recrutement raté est moindre. Sans oublier que, selon votre domaine d’activité, un salarié boomerang peut répondre à vos problématiques de recrutement face aux pénuries actuelles de talents.
Se poser les bonnes questions face au salarié boomerang
L’une des premières questions que l’on se pose quand un salarié part est : pourquoi ? Quelles sont les raisons de son départ et en quoi son retour serait une bonne chose pour votre entreprise ? Évidemment, si le collaborateur revient après 10 ans passés ailleurs, on comprend tout à fait son besoin d’engranger de l’expérience dans d’autres structures. Ce qui est très sain et un bonus pour l’entreprise car son expertise n’en sera que renforcé. Si les raisons concernent plutôt des problématiques internes, est-il alors possible d’en parler et de trouver une solution ? De répondre à ses besoins ? Peut-être qu’à l’époque vous n’avez pas pu ou voulu le retenir car vous n’aviez pas les réponses. Les choses pourraient alors être différentes aujourd’hui.
Votre ancien collaborateur revient, c’est une marque d’attachement à votre entreprise. Donc, une bonne chose ! Mais quelles sont les motivations liées à son retour ? Et que peut-il apporter à votre entreprise aujourd’hui ? A t-il bien pris connaissance des évolutions ? Votre entreprise a grandi, des changements majeurs se sont peut-être opérés. Vous n’avez pas forcément les mêmes attentes qu’à l’époque. Son expertise saura-t-elle répondre à vos enjeux actuels ? Attention également à l’évolution de salaire si la personne revient chez vous. Il peut être délicat aux yeux de vos autres collaborateurs de justifier un fort écart salarial.
Justement, que pensent vos équipes de ce retour ? Est-ce une bonne nouvelle ou non ? L’ambiance était-elle bonne ou était-ce plutôt un soulagement de voir la personne partir ? Vos collaborateurs en savent forcément plus que vous et leur retour peut être précieux.
Réintégrer un ancien collaborateur est donc source de questions certes, mais c’est aussi une bonne nouvelle pour votre activité. Si vous vous êtes quittés en bons termes, bien entendu. La personne a intégré de nouvelles compétences ailleurs pour mieux vous les partager ensuite. Le recrutement est généralement plus simple aussi car le salarié est opérationnel plus rapidement et connaît déjà les équipes. Sa réintégration n’en sera que facilitée ! Souvent, les salariés boomerang sont aussi davantage motivés quand ils reviennent car vous leur avez accordé votre confiance et prouvé l’intérêt que vous leur portez. Sans oublier qu’ils savent à présent que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs.
Pour encore mieux illustrer mes propos, je vous laisse découvrir les témoignages de Jean-Marie et d’Yvan, collaborateurs chez 6TM et eux-mêmes salariés boomerang !
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Jean-Marie est business developer chez 6TM. Arrivé dans la structure en tant que stagiaire en 2004 et parti en 2011, il a finalement choisi de revenir en janvier 2022 après 10 ans d’expérience dans le domaine du digital.
Quel a été ton parcours chez 6TM ?
Je suis arrivé chez 6TM en 2004 en tant que stagiaire. J’étais à l’époque en 5e année de master et je démarrais ma carrière ! Quand je suis arrivé dans l’équipe, nous n’étions que six ou sept collaborateurs. 6TM n’avait que six ans d’existence et allait ensuite prendre beaucoup d’ampleur ! A cette époque j’étais chargé de commercialiser toute la technologie de 6TM avec un gros challenge car nous avions déjà de beaux comptes clients mais beaucoup de choses à construire aussi. Il fallait beaucoup prospecter.
Pourquoi as-tu décidé de partir ?
J’ai quitté 6TM fin 2011 après sept ans d’activité très intense et mémorable. Quand j’y repense, je suis encore très ému. Je suis rentré tardivement sur le marché du travail, à 27 ans. Donc je me suis dit : c’est le moment de partir, d’aller voir ailleurs ce qu’il se passe. J’ai commencé chez un opérateur téléphonique. Une erreur de casting ! Au bout de deux mois je suis revenu sur le marché du web pour apprendre davantage encore. Au total, ma “parenthèse boomerang“ a duré 10 ans et j’ai vécu trois expériences professionnelles. J’ai fait mes armes en quelque sorte.
Pourquoi être revenu chez 6TM ?
Je n’ai jamais cessé de garder un œil sur 6TM pendant ma période passée ailleurs parce que c’est une société que j’affectionne tout particulièrement. Je connais très bien Stéphane Trémier, CEO de 6TM, avec qui j’ai travaillé main dans la main pendant sept ans. Entre temps, 6TM a franchi le cap des 80 salariés, c’est énorme ! Et pour moi, c’était une évidence de revenir et d’apporter mon expertise après 10 ans passés ailleurs. C’est une forme de reconnaissance finalement.
Comment s’est passé ton retour ?
J’ai retrouvé l’ambiance d’il y a 10 ans ! J’ai revu des anciens collègues et j’ai été agréablement surpris de constater que la philosophie était la même alors que la société avait complètement changé de dimension. C’est quand j’ai participé au séminaire commercial de 6TM que j’ai réalisé à quel point la société avait grandi. J’ai hâte d’apporter mon savoir-faire maintenant que je suis revenu !
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Yvan est développeur Front-End chez 6TM. Il est arrivé en 2017 et a choisi d’effectuer une courte expérience ailleurs avant de revenir un mois plus tard.
Quel a été ton parcours chez 6TM ?
Je suis arrivé en 2017 chez 6TM en tant que développeur Back-End et j’ai passé une première année très agréable. Je m’y plaisais bien. Quand j’ai décidé de quitter l’entreprise, j’étais en très bons termes avec tout le monde.
Pourquoi as-tu décidé de partir ?
Je suis parti fin 2018 car j’avais une opportunité plus proche de mon domicile. C’était vraiment la raison principale de mon départ, la localisation. Chez 6TM, j’avais beaucoup de route le matin ce qui n’était pas forcément simple pour moi. Également, j’avais envie d’intégrer une nouvelle équipe. D’aller voir ailleurs ce que je pouvais apprendre.
Pourquoi être revenu chez 6TM ?
Je ne suis vraiment pas parti longtemps. Moins d’un mois ! J’ai juste fait un bout de période d’essai dans la nouvelle entreprise mais ça ne m’a pas convenu du tout. Il y avait eu beaucoup d’incompréhension par rapport à mon nouveau poste qui ne me correspondait pas. Finalement, cette expérience a été l’occasion de réfléchir à ce que je souhaitais vraiment.
Comment s’est passé ton retour ?
Avant de revenir chez 6TM, nous avons beaucoup échangé sur mon poste et les évolutions que nous pouvions apporter. Par exemple, je suis passé d’un poste de développeur Back-End à Front-End. Un poste qui n’existait pas à cette époque donc un petit plus pour l’équipe quand je suis revenu. Nous avons bien discuté pour que ce soit plus confortable pour moi et que je puisse revenir dans de meilleures conditions. Nous avons aussi mis en place du télétravail pour que je puisse limiter mes déplacements.
Merci à Jean-Marie et Yvan pour leur témoignage. Nous sommes très heureux de les compter parmi nous chez 6TM !
Après lecture de cet article, j’aimerais beaucoup échanger avec vous sur vos retours d’expérience. Que pensez-vous de l’“effet boomerang“ en entreprise ? Avez-vous déjà quitté votre société pour mieux y revenir plus tard ? Si non, Seriez-vous prêt.e.s à réintégrer votre ancienne structure après l’avoir quittée ? Merci pour vos réponses !